J’ai trouvé cette image au fin fond du Net.
J’ai tout de suite pensé qu’elle serait idéale pour mon spectacle, car c’est Nina, au premier coup d’œil et en même temps cela peut être moi aussi, et vous : elle nous permet à toutes et tous de nous identifier à Nina.
Elle parle d’identité, de l’Afrique comme d’un cocon noir, et puis du chant solaire, avec ces lèvres jaunes comme un soleil, tendues vers l’autre, vers la rencontre…
Sur l’affiche, la date d’un concert au Town Hall de New York, le 12 septembre 1959. Nina a 26 ans. Je me suis dit qu’on savait faire de belles affiches du temps de Nina…
…Et puis je me suis mise à chercher qui l’avait créée et j’ai découvert qu’il s’agissait d’un travail d ‘école d’une jeune afro-américaine d’aujourd’hui, Chyna Shayland, tout juste diplômée de L’Université des Arts de Philadelphie, et pas du tout d’une affiche d’époque ! – J’aime voir mes idées préconçues se volatiliser… – Je l’ai contactée, et elle m’a recréé cette affiche, toute étonnée encore d’avoir été repérée par une artiste de la vieille Europe, et d’autant plus contente que c’était son premier engagement professionnel !
J’ai eu envie de raconter ici l’histoire de cette rencontre tellement juste avec Chyna, pour dire aussi quelle source d’inspiration représente Nina pour les créatifs d’aujourd’hui.
CREDITS
Affiche : Chyna Shayland / vidéo : Catherine Legrand /
Photos : en Tunisie : Nadia Driss/ à Marseille :Armelle Demange /